Le workaholisme
6 février, 2023 by
Lucet R.
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Qu’est-ce que le workaholisme ?

Selon l'Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail (INRS), le «Workaholisme» est un terme anglophone né de la contraction de deux mots : « work » qui signifie « travail » et « l’alcoolisme » qui n’est autre que l’addiction à l’alcool. Appelé boulomanie” ou ergomanie en français, il s’agit d’un besoin irrépressible de travailler devenu si fort qu’il constitue un danger pour la santé, le bien-être et les relations sociales. Poussé jusqu’à son paroxysme, le workaholisme est donc une véritable addiction comportementale dénuée de substance favorisante.

Mais pourquoi devient-t-on workaholic ?

Un individu dit « workaholic » n'est pas dépendant de son travail à proprement parler. Il est plutôt dépendant à l'hormone de la dopamine sécrétée dans son cerveau lorsqu’il accomplit une tâche. Comme toute addiction, cette sécrétion excessive de la dopamine provoque la sensation de plaisir incitant le sujet à assouvir ses besoins dans le travail. En d’autres termes, c’est littéralement « prendre son pied au travail ».

Il existe plusieurs facteurs favorisant cet état dont la majeure partie se développe à travers les vécus personnels et professionnels de la personne.

Avant tout, il y a l’environnement de travail actuel qui favorise toute forme de compétition entre les salariés moyennant des récompenses (heures supplémentaires, avancement, promotion, etc.) Un environnement qui incite les employés à donner toujours plus même au détriment de leur intégrité physique et mentale.

En second lieu, une dimension plus individuelle favoriserait le workaholisme. En effet, le besoin constant d’être reconnu et apprécié par les autres ou encore d’être le ou la meilleure dans tous les domaines conduira inéluctablement à travailler sous pression car la perfection sera votre leitmotiv.    

Comment savoir si on est workaholic ?

Faites donc attention aux signes. Nous vous citons ci-dessous quelques symptômes pour vous permettre de savoir si vous allez vers une tendance addictionnelle pour le travail :

  • Le souci constant de la perfection,

  • La négligence de la vie privée et le dévouement total au travail,

  • La pression ressentie en effectuant chaque tâche quelle qu’elle soit,

  • Le sentiment de tout le temps se remettre en question 

  • Et enfin le besoin de faire toujours plus alors que le travail est déjà accompli

Quelles sont les conséquences du workaholisme ?

Comme toute addiction, le workaholisme a surtout des répercussions négatives sur la santé et le bien-être individuel mais également sur la vie sociale du sujet. Épuisement physique et psychologique, migraine, mal de dos, troubles gastro-intestinaux, sautes d’humeur, troubles du sommeil et anxiété sont parmi les conséquences de l’addiction au travail sur la santé d’après les recherches scientifiques. Conflits avec les collaborateurs et supérieurs hiérarchiques, individualisme et trouble de la vie familiale sont les conséquences sur le plan social.

Comment soigner le workaholisme ?

Arrivé au stade du burnout, le bourreau de travail ne fera plus que constater les pots cassés. Le plus important est donc de prévenir l’apparition de cette pathologie car dans la majorité des cas le « workaholic »n’a même pas conscience de son état.

Le premier geste à faire est d’effectuer un auto-test. Des tests en ligne tels que le WART (Work Addiction Risk Test) ou le DUWAS (Dutch Work Addiction Scale) sont disponibles gratuitement. Si votre score au WART est supérieur à 67, cela signifie que vous présentez vraisemblablement un risque important de développer une addiction au travail. Pour le DUWAS, vous êtes considéré “workaholic si votre total dépasse 28.

Toutefois, la meilleure prévention reste l’équilibre dans tout ce que nous faisons. Certes, les exigences du monde professionnel actuel obligent chacun à se surpasser dans son travail mais être hyper actif ne signifie pas forcément s’épanouir dans son travail. Savoir délimiter la vie professionnelle de la vie privée est alors primordial afin d’éviter d’être entrainé dans le cycle infernal du workaholisme.

Vous avez trop de tâches à effectuer. Vous n’avez plus le temps pour vous concentrer sur vos centres d’intérêt ou votre cœur de métier ? Faites appel à nous. Nos conseillers RH sont là pour vous aider.

Lucet R.
6 février, 2023
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